vendredi 11 novembre 2011

Certains l'ont. Ben pas moi. Just too bad, quand le sens de l'organisation a été distribué, je devais être partie voir ailleurs. L'ordre, l'agenda, les menus préparés d'avance... Chez moi c'est plutôt un genre de concours du plus longtemps que l'on peut tenir sans plier de linge (propre, soit dit en passant), du plus tôt que l'on peut souper sans avoir rien planifié (merci, épicier). Un sincère sentiment de fierté quand on réussit à marier deux bas identiques (ou même juste semblables) pour la grande qui prend l'autobus dans trois minutes.

J'suis pas fière d'avouer ça, croyez moi! Je ne me trouve pas drôle, même si je suis bonne dans la dédramatisation. Je préfèrerais cent fois blogger sur comment-cuisiner-santé-délicieux-et-surtout-d'avance ou encore sur comment-tenir-maison-en-trente-minutes-par-jour. Ne jamais être gênée d'une visite à l'improviste. Être une bonne tite femme pour mon homme (pas juste pour la belle partie). Mais non. Mais j'essaie. Très fort.

C'est plus qu'un comptoir vide de vaisselle, plus qu'un plancher impeccable. C'est une discipline de vie. Que je n'ai pas.

J'ai hâte au jour où, peut-être, ma mère entrera chez moi et n'aura pas cet air désolé de ''j'ai-manqué-mon-coup'' (mais elle a plein d'autres raisons de se dire qu'elle a réussi, là!) Aussi rétrograde que ça puisse paraître, j'ose aspirer à ce que l'homme rentre du boulot et trouve son repas servi (et réussi), sa maison en ordre et sa femme relax (et non toute échevelée d'avoir ''rushé'' tout l'après-midi à venir à bout de tout ce qui traîne).

Chez nous, on vit. C'est l'excuse que je me donne pour excuser mon échec à tenir maison. Je travaille fort à pouvoir clamer que chez nous, on vit et on se retrouve....